Après la naissance du bébé, il y’a le rite du baptême qui est effectué huit jours après la naissance. En effet durant huit jours, la mère et l’enfant sont cachés dans la case, car selon les anciens, il sont très vulnérables. Pour cela, la case est souvent entourée d’arbustes réputés pour leur fonction protectrice pour chasser les mauvais esprits. Le plus souvent, il s’agit du Calotropis procera ” Mbooɗa-foɗ ”on le met souvent devant la porte d’entrée de la case, sous l’oreiller du bébé, dans le foulard que noue la mère au-dessus de sa tête. Le matin du huitième jour, la mère et l’enfant prennent un bain purificateur dans lequel sont trempées certaines plantes protectrices comme le Sesamum indicum « been, le Combretum Glutinosum (yaay), le Guiera senegalensis (nquɗ)». On rase le crane de l’enfant puis les cheveux sont donnés à la mère qui les enterrera avec le cordon ombilical dans un endroit qu’elle est seule à connaître. Les femmes du village pilent le mil et préparent la patte de mil pétrie avec de l’eau et du sucre. Le soir, la mère s’assied sur une natte devant la case. Une petite fille est choisie pour prendre le bébé dans ses bras. Elle effectue des déplacements autour d’un cercle formé par les enfants du quartier sur qui on verse le mil en abondance et sur l’enfant également, ceci s’accompagne souvent d’une chanson, muumi, ensuite une femme âgée de la famille prend le bébé dans ses bras et le présente aux quatre coins de l’horizon: Est, Ouest, Nord, Sud. Puis la tante oint le corps du bébé avec du lait de mil ; elle touche le front, le nez, la bouche, la poitrine, le dos, les oreilles. Ensuite, elle prend une gorgée de lait de mil qu’elle asperge sur le corps de la mère et du bébé. Puis c’est autour de la tante paternelle de choisir le prénom à donner à l’enfant.